30 avril 2025
Découvrez comment la canneberge peut naturellement prévenir les infections urinaires récidivantes et réduire jusqu'à 54% les rechutes. Une alternative efficace aux antibiotiques, sans effets secondaires.
CANNEBERGE : Un allié naturel contre les infections urinaires récidivantes
La canneberge à gros fruits (Vaccinium microcarpon) est un arbuste à feuilles persistantes originaire des tourbières d'Amérique du Nord, que l'on trouve également dans le nord de l'Europe. Appartenant à la famille des Ericacées, elle côtoie d'autres plantes bien connues comme la myrtille, l'airelle et la busserole. Les baies acidulées, portées par des pousses verticales issues de tiges rampantes, constituent la partie utilisée de la plante. Principalement cultivée au Canada et aux États-Unis, elle est aussi connue sous les noms d'airelle canneberge, airelle à gros fruit, atoca, ataca, ou cranberry en anglais. Son goût acidulé provient de nombreux acides organiques, notamment l'acide citrique, quinique et malique. Contrairement à ce que l'on a longtemps cru, ce n'est pas son acidité qui lui confère ses propriétés thérapeutiques, mais la présence de proanthocyanidines.
Comment agit la canneberge ?
Les proanthocyanidines sont des composés phénoliques stables aux propriétés multiples : antibactériennes, antivirales, antioxydantes et surtout anti-adhésives.
Cette dernière propriété est particulièrement importante car les bactéries pathogènes, comme Escherichia coli, doivent d'abord adhérer aux cellules uro-épithéliales pour déclencher une infection. Cette adhésion s'effectue grâce à des pilis ou fimbriae, sortes de "petits poils" à la surface des bactéries qui sécrètent des adhésines.
Les proanthocyanidines empêchent la formation de ces pilis, privant ainsi les bactéries de leur capacité d'adhésion aux parois. Elles sont alors naturellement éliminées par les urines. Ce mécanisme fonctionne même sur certaines bactéries résistantes aux antibiotiques.
Ces propriétés anti-adhésives ouvrent des perspectives prometteuses pour le traitement d'autres pathologies bactériennes, comme les ulcères d'estomac (Helicobacter pylori), les ulcères duodénaux (Streptococcus mutans) et la plaque dentaire.
Quelle est l'efficacité du traitement ?
Les études récentes démontrent une réduction de 54% des récidives d'infections urinaires chez les femmes traitées par la canneberge. On observe également une diminution significative de la consommation d'antibiotiques. Il est important de noter que la canneberge n'est pas un traitement de l'infection active, mais un moyen de prévention des récidives.
Formes efficaces de la canneberge
L'efficacité de la canneberge a été prouvée aussi bien sous forme de jus que de comprimés.
Pour qui est indiqué ce traitement ?
Les femmes sont les principales concernées : environ un tiers des infections urinaires conduisent à une ou plusieurs récidives dans l'année. Pour des raisons anatomiques, elles sont plus vulnérables aux infections urinaires, les bactéries migrant plus facilement de la région anale vers les voies urinaires. Certains facteurs augmentent le risque d'infections : chaleur, séjours en pays chauds, activité sexuelle, excès ou manque d'hygiène, période menstruelle, irritations intimes, grossesse...
La problématique des antibiotiques
L'usage fréquent d'antibiotiques favorise l'apparition de résistances bactériennes. De plus, des études récentes suggèrent qu'une utilisation fréquente d'antibiotiques pourrait être associée à un risque accru de cancer du sein.
Conclusion
La canneberge a démontré son efficacité en réduisant d'au moins 40% le risque d'infections urinaires récidivantes. Cette solution naturelle, dépourvue d'effets secondaires, peut dans certains cas éviter le recours à une antibiothérapie prolongée. Elle reste toutefois réservée à la prévention des infections urinaires récurrentes.
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